Addictologie
Pionnier dans la mise au point du sevrage alcoolique, le réseau a étendu son expertise à diverses formes d’addiction et de dépendances.
Les problèmes d’addiction créent souvent des situations d’urgence dans lesquelles l’hôpital joue un rôle central. Mais ils nécessitent aussi une mise au point et un suivi des patients afin de traiter l’addiction elle-même et non ses seules conséquences. Depuis de nombreuses années, les services psychiatriques du réseau iris se sont illustrés dans la prise en charge de ces dépendances. Pionnier dans la mise au point du sevrage alcoolique dans les années 70, le réseau a progressivement étendu son expertise à diverses formes d’addiction, du tabac aux opiacés, en passant par le cannabis, la cyberdépendance ou encore la dépendance au jeu. À travers de nombreux programmes hospitaliers, semi-hospitaliers ou ambulatoires, le réseau propose aujourd’hui une offre de soins unique en son genre.
Chaque année, l’unité d’alcoologie du CHU Brugmann procède ainsi à quelque 400 désintoxications alcooliques. Depuis une quinzaine d’années, une unité de plus petite taille accueille quant à elle les patients avec des problèmes de toxicomanie. 200 personnes y sont hospitalisées chaque année. Son point fort? Offrir une mise au point médicale, dans un contexte où plusieurs substances sont souvent en jeu et où coexistent des problèmes à la fois psychosociaux et physiques. Ces mises au point sont non seulement essentielles pour le patient mais aussi pour l’ensemble du réseau, les toxicomanies entraînant des problèmes de santé divers et nombreux. Toujours à la pointe de l’innovation, le réseau iris fut par ailleurs l’un des premiers à pratiquer la désintoxication aux opiacés sous anesthésie, technique qui fait aujourd’hui partie de l’arsenal thérapeutique face aux toxicomanies.
L’expertise d’iris en matière de tabacologie est également reconnue, avec des programmes centrés sur des processus de motivation et d’arrêt tabagique en hôpital de jour, à raison de 4 à 5 journées, et ce dans tous nos hôpitaux. En 2003, le réseau IRIS a également ouvert la première Clinique du cannabis qui accueille aujourd’hui de nombreuses personnes jugeant leur consommation problématique ou en passe de le devenir. Soucieux de suivre les évolutions de la société, iris fut aussi l’une des premières structures à proposer une prise en charge spécifique des problèmes de cyberdépendance.
Grâce à une offre de soins ciblée qui permet d’aiguiller le patient dans sa demande d’aide, notre réseau joue aujourd’hui un rôle clef dans la prise en charge de ces dépendances de plus en plus diversifiées. Dans ce contexte, nous prêtons également une attention particulière au rôle de l’entourage et aux problèmes auxquels celui-ci est confronté en raison de l’addiction du proche. Nous préconisons également un relais en dehors de l’hôpital, par exemple via les groupes de soutien. Enfin, notre réseau est aussi impliqué dans de nombreuses activités de recherches, qui nourrissent chaque jour, en retour, la pratique clinique. En Belgique comme en Europe, il s’est affirmé comme un véritable leader en matière d’addictologie.
Clinique du Jeu pathologique et self-help
La dépendance au jeu fait partie des préoccupations majeures d’iris en matière d’addictologie. Dans ce cadre, la Clinique du Jeu pathologique Dostoïevski a développé récemment un programme d’aide en ligne. Ce "self-help" accueille gratuitement des personnes en recherche d’informations et/ou d’aide. Grâce à un questionnaire et des exercices de motivation en ligne, il offre la possibilité à chacun de se situer par rapport au jeu, à son comportement et à son contrôle ou non sur ce comportement. L’aide en ligne peut ainsi déboucher, le cas échéant, sur une demande d’aide auprès d’un professionnel.