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Les chercheurs de l’Institut Jules Bordet et de l’Hôpital Erasme avancent
Avec plus de 1500 nouveaux cas détectés en Belgique chaque année, le cancer du pancréas tue aujourd’hui presque tous les patients concernés. Ce chiffre alarmant est un véritable moteur pour les chercheurs et tout particulièrement pour le Docteur Francesco Puleo, gastroentérologue à la Clinique d’Oncologie digestive dirigée par le Professeur A. Hendlisz à l’Institut Jules Bordet, le Professeur Jean-Luc Van Laethem, Chef de la Clinique d'Oncologie digestive à Erasme et le Docteur Raphael Maréchal, chercheur sous mandat de la Fondation Contre le Cancer. Ces derniers ont publié ce mois de décembre une étude cruciale dans le prestigieux journal américain Gastroenterology pour une meilleure compréhension du cancer du pancréas, ouvrant ainsi la voie à de nombreuses possibilités d’études de traitements ciblés plus efficaces.
Aujourd’hui, les cancers du pancréas représentent 1500 nouveaux cas par an en Belgique. La seule chance de guérison est la chirurgie, mais seuls 15% des patients sont jugés opérables lors du diagnostic. C’est dire s’il était urgent d’en savoir plus sur ce cancer.
L’étude menée par 5 hôpitaux universitaires belges et français dont l’Hôpital Erasme et l’Institut Jules Bordet pour la Belgique porte sur la redéfinition de sous-types de cancer du pancréas via l’analyse moléculaire de 309 échantillons de tumeur du pancréas. Résultats : 5 sous-types de cancer ont pu être identifiés. Chacun présente un pronostic différent ainsi que des caractéristiques propres qui pourraient prédire l’efficacité de certains traitements comme l’immunothérapie, par exemple. « L’originalité de l’étude réside dans le fait que notre classification tient compte des deux parties qui composent la tumeur : les cellules tumorales et le microenvironment tumoral, qui a un role très actif dans la tumeur », explique le Dr Puleo. « Suite à cette découverte, il conviendra rapidement d’établir un consensus international sur les sous-types de cancer du pancréas, comme cela a été le cas, il y a quelques années, pour le cancer du côlon. Et ce afin d’avancer sur une classification utilisable en routine et en recherche clinique », conclut le Pr Van Laethem.
Etude réalisée en collaboration avec l’Hôpital Pitié-Salpétrère, Hôpital Sant-Antoine, Hopital Beaujon et la Ligue contre le Cancer à Paris.