Actualités
Quand la nature aide les patients de psychiatrie
Pourquoi des abeilles chez HIS?
Depuis la fin du mois de mai, un nouveau projet a vu le jour sur le site Molière-Longchamp des Hôpitaux Iris-Sud : l’installation de deux ruches abritant pas moins de 30000 abeilles. Le but de ce projet est double.
D’une part, il exprime le souhait de l’hôpital de s’inscrire dans une démarche environnementale et, d’autre part, il répond à l’ambition des médecins de développer des activités ludiques, didactiques et thérapeutiques pour les patients.
En effet, les abeilles, en plus d’assurer la survie de 80% des espèces florales, peuvent aider les patients de psychiatrie et de revalidation neurologique à se soigner.
Une semaine sur deux, des patients atteints de problèmes psychiques ou neurologiques enfilent leur costume d’apiculteur et observent le fonctionnement de la ruche.
Au départ craintifs, ils sont vite captivés par les explications de l’apiculteur de l’ASBL Made in Abeilles. Quel que soit leur âge ou les raisons de l’hospitalisation, ils découvrent la complexité de la ruche, l’organisation sociale des abeilles, et goûtent le miel. Les questions fusent, les réflexions surgissent sur les parallèles avec la société et la place de chacun dans la cité. L’expérience est valorisante : non seulement elle permet d’expérimenter qu’il est possible de surmonter ses peurs et d’apprendre encore des choses nouvelles, mais aussi d’étonner sa famille par le récit d’une journée particulière.
Cette initiative rencontre l’expérience de potager thérapeutique menée depuis deux ans par l’équipe de l’unité de psychiatrie.
Dans des carrés de bois tressé, les patients découvrent le jardinage biologique. Ils cultivent tomates, salades, plantes aromatiques et préparent les graines que d’autres sèmeront l’année suivante.
Le potager rappelle le temps qui passe, le fil des saisons, la nécessité du lien social, le plaisir de toucher la terre et d’utiliser son corps. Les animateurs de l’équipe, infirmiers ou psychologues, avec l’aide d’un maître maraicher, mettent ainsi la sophistication de la culture biologique au service de la psychothérapie institutionnelle. Le jardin devient un espace ouvert à la transmission de savoirs et au partage d’expériences et de souvenirs.