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Interventions sous hypnose
Si l’hypnose a un pouvoir analgésique, il n’est pas absolu. Il est donc nécessaire d’administrer des produits analgésiques avec une anesthésie locale. On parle alors d’hypnosédation.
Comment fonctionne l’hypnose ? «Chacun de nous possède une conscience globale qui est une oscillation perpétuelle entre une conscience critique (capacité d’analyse de la situation présente) et une conscience hypnotique (quand nous partons dans nos pensées) », explique le Dr Rizzo, anesthésiste aux Hôpitaux Iris Sud, un hôpital du réseau iris. Le rôle du médecin est de provoquer une transe et de la stabiliser tout en donnant des suggestions de confort au patient.
Toutes les chirurgies ne sont pas susceptibles d’être réalisées sous hypnose. Cela n’est possible que pour les interventions de surface pour lesquelles on peut envisager, soit une anesthésie locale, soit une anesthésie de blocs nerveux périphériques
Comme toute intervention chirurgicale, l’intervention sous hypnose nécessite une certaine préparation. L’anesthésiste rencontre le patient avant l’opération afin de pratiquer le recueil de thèmes. « Je demande au patient d’exprimer ses rêves, ses souhaits… Où est-ce qu’il souhaiterait ‘’aller’’ lors de cette séance d’hypnose ? Quel est le lieu qui le rassure, le détend, lui donne du confort et où il se sent bien ? », détaille le Dr Rizzo. La séance ne peut fonctionner que si le patient est motivé et collabore avec l’anesthésiste. Ce qui fascine le Dr Rizzo dans la pratique de l’hypnose, c’est qu’elle permet au patient de mobiliser des ressources dont il dispose. « On l’aide à devenir acteur de sa prise en charge. De plus en plus de patients sont demandeurs ».
« Ce qui a frappé le personnel infirmier qui n’avait jamais vu de patients opérés sous hypnose, c’est son état de bien-être », raconte le Dr Rizzo. Un patient opéré sous hypnose est un patient qui ne subit pas les effets secondaires de l’anesthésie générale : ni nausées, ni vomissements, ni migraines. Il n’aura pas non plus besoin d’aller en salle de réveil, car il se remet très vite de son opération. La perfusion peut être retirée instantanément et le patient peut boire et manger tout de suite après l’intervention. La littérature scientifique rapporte, en outre, une meilleure guérison.